Il faut être toujours emmerdeur. Tout est là: c'est l'unique chicaneuse. Pour ne pas sentir l'horrible patati et patata de l'Argumentaire qui brise vos épaules et vous penche vers la nuance, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De mauvais coucheur, de bonimenteuse ou d'histoire, à votre guise. Mais cancananisez-vous.
Et si quelquefois, sur les réfutations d'un galimatias, sur la mauvaise langue verte d'un rouspéteur, dans la confrontation morne de votre indiscrétion, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez à l'esprit, à la réplique, à la flatterie, au babil, à la controverse, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle paraphrase il est; et le silence, la rencontre, la parlote, l'embrouillamini et la faconde, vous répondront: «Il est l'heure de se calembouriser! Pour n'être pas les radotages martyrisés du Rabâcheur, enivrez-vous; enivrez-vous sans ronchonneuse! De contentieux, d'opinion ou de querelle, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
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